Salone
-
Tétralogie de la quête : Salone , la vengeance
- Le 01/12/2022
On me demande pourquoi un auteur accepte de voir nommer son oeuvre par un éditeur, d'une manière qu'il n'a pas lui-même imaginée.
La réponse est toujours la même, celle de Borges exprimée dans cet autre article : l'auteur écrit, sans conscience du regard porté par les lectures.
Ainsi le nouveau regard éditorial, à l'occasion de mon roman le dernier Ulysse, a-t-il permis de répondre enfin à une question que m'avait posée presque systématiquement chaque passager embarquant sur Keila : — Vous écrivez dans quel genre ? — En fait, aucun ... — Oui, mais alors, que racontez-vous ? — Des histoires .... — Par exemple ? etc...Une seule fois, parce que mon passager était Maxime Drouot ( Chattam), lui versé dans un genre, et que nous discutâmes de segmentation en littérature, me permit de comprendre que, oui peut-être, j'avais écrit autre chose que des histoires.
Il fallut quelques années et 300.000 mots de plus, pour qu'un regard éditorial décide de proposer les lectures Salone, puis Dix secondes et le dernier Ulysse, comme celles d'une Tétralogie de la quête. (Vengeance - Rencontre - Création et pour le travail en cours, la Légitimité.
Affaire à suivre, donc ... Mais je dois avouer que je suis heureux de n'avoir eu aucune conscience de ce chemin entre 2009 et 2021.
Aujourd'hui, je me sens comme le navigateur d'un voyage spatial dont l'aboutissement approche : on en connait l'effort ; on sait d'où on vient ; on sait où on va, intellectuellement accompagné par l'étude des trois planètes visitées depuis le départ... Mais le souvenir de la Terre est lointain. C'est heureux, parce qu'il va falloir apprendre à vivre sans... Le retour est impossible.Voici un extrait de Salone : ( page 137) où Shaun reçoit l'écho de la pensée de Scobie ( Graham Green Le fond du problème) :
autres extraits :